Taisen Deshimaru, le zen, c’est seulement zazen

Taisen Deshimaru
Yasuo Deshimaru (29 novembre 1914 — 30 avril 1982),  plus connu comme Taisen Deshimaru

C’est la curiosité qui a guidé Taisen Deshimaru, le poussant à s’intéresser au christianisme, au bouddhisme de l’école Rinzai puis à celui de l’école Sōtō. C’est à lui que l’on doit le développement de cette dernière école en Occident où il a fondé plus de 200 dojos et ordonné plus de 500 moines et nonnes.

Tout comme Dogen qui importa le Sōtō au Japon, il s’attache à une pratique débarrassée de tout ce qui n’est que protocole, préférant un travail sur soi. Il restera un pratiquant séculier et s’attachera à ce qui est pour lui l’essence du zen, la position de méditation, zazen. Elle est suffisante à la pratique, car en elle tout le zen est contenu.

Taisen Deshimaru

Une pratique spirituelle éclairée par la recherche

C’est la curiosité qui permet à Taisen Deshimaru de s’enrichir spirituellement. Sa mère est une fervente pratiquante amidiste (Jōdo). Taisen, lui, s’intéressera au protestantisme puis reviendra au bouddhisme avec les écoles Rinzai d’abord, Sōtō ensuite. Il restera fidèle à cette dernière, se consacrant au Shikantaza, « seulement s’asseoir », tradition portant sur l’importance de zazen.

Ce sont ces allers et retours d’une tradition à une autre, d’une religion à une autre qui donnent tout son sens à l’attachement de Taisen Deshimaru à l’école Sōtō. Il y revient parce qu’il sait qu’il y trouvera ce qu’il cherche et non par un dogmatisme hérité d’enseignements jamais remis en question. Il s’attache avant tout à son épanouissement spirituel et n’hésite pas à chercher, à essayer et à revoir ses certitudes. C’est de cette curiosité et de cette recherche qu’il saura qu’il doit se détacher des aspects premiers, des plus évidents des religions et des pratiques spirituelles.

Zazen, seulement zazen

Il reçoit sont ordination en 1965, puis, répondant au souhait de son maître, vient en Europe pour y répandre le zen. Taisen Deshimaru ne parle que très mal l’anglais et pratique zazen dans l’arrière boutique du magasin où il travaille en France. Malgré la barrière de la langue et le dénuement du lieu, apparemment peu propice, il réussit à attirer à lui des disciples toujours plus nombreux. Zazen suffit, nul besoin d’artifices.

Le succès de ses enseignements lui permet de créer un premier dojo à Paris, 200 autres suivront dans le monde occidental. Tout cela a pour origine la simple pratique de zazen dans un lieu dénué de toute richesse spirituelle. Tout zen est contenu en la position assise et cette dernière permet à Deshimaru de transmettre à ses élèves tout ce dont ils ont besoin. Il ouvre la pratique aux laïcs, parce qu’il est persuadé, pour l’avoir expérimenté, que la recherche de l’éveil ne se trouve pas dans la pratique religieuse mais dans le travail sur soi.

« La pratique du zen », la transmission claire

Bien des livres traitant du zen existent, la majorité peinent à clarifier les enseignements et les principes qu’ils désirent transmettre, contribuant à l’image mystique d’une pratique pourtant accessible. Avec « La pratique du zen », Taisen Deshimaru va rendre le zen simple et abordable. Il va aussi prouver que peu de choses sont nécessaires à qui sait pratiquer zazen. Il revient à une pratique simple, dénuée du décorum sclérosé que seul explique un respect aveugle de la tradition. Ce livre, comme bien des aspects du zen, est accessible au débutant et l’aidera à faire ses premiers pas, puis il prendra un sens plus profond à mesure que le pratiquant progresse, s’éveille. Il est empli de ces vérités qui gagnent en profondeur à mesure que le lecteur approfondi sa pratique lui aussi, et bien des phrases ne prendront tout leur sens qu’après des années passées à les lire et relire.

Nous vous invitons à lire notre article sur le livre La Pratique du Zen de Taisen Deshimaru.

(Article en partie issu de Wikipedia)

 

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